mercredi 20 novembre 2013

Billet d'humeur : qualifié mais prudent

Exploit. Enorme. Exceptionnel. Bon nombre de mots pourraient caractériser ce que vient de réaliser l'Equipe de France en se qualifiant pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Mais cette définition de la soirée doit être comprise dans un contexte bien particulier. L'exploit n'est pas la qualification en elle même, mais l'inversement de  tendance après la défaite 2-0 à Kiev. 


Le match commençait sur des bases annoncées : celle de l'envie. Les joueurs respectaient leur discours, à l'image de Mamadou Sakho, et étaient "dedans", remportaient leur duel, réussissaient leur passes. Bref, réussissaient leur match. Celui qu'ils auraient du réussir à Kiev vendredi, mais qu'ils n'avaient pas fait. Ce soir, le match était un inversement des rôles. Les Bleus ont eu le mérite de mettre plus de but que l'Ukraine dans une même physionomie. 

Ce soir, je n'ai pas envie de taper sur les joueurs, sur ce qu'il y a à corriger. Parce que oui, dans ce match tout n'a pas été parfait. Ce serait illusoire et grave de penser que tout l'était. En face, ne l'oublions pas, c'était l'Ukraine, privée de deux défenseurs qui avaient rendu fou les offensifs français à l'aller. 

Ce qui serait encore plus grave, se serait de tomber dans "l'enflammade". De croire que cette équipe peut être outsider du mondial qui approche. Il faut être réaliste dans une situation comme celle-ci, et ne pas faire comme une grande majorité des "supporters" d'un soir et de dire que la France est forte quand elle veut. 

La France va au Brésil. Bien. Pourquoi faire ? N'oublions pas qu'elle sera dans le chapeau 3, qu'elle pourrait affronter deux grosses écuries dès la phase de poule. Et là on verra. On verra l'écart de niveau qu'il existe réellement entre cette équipe de France et une vrai équipe de football. On verra aussi qui seront ceux qui ont soutenu, semble-t-il, envers et contre tous l'équipe de France changer leur fusil d'épaule et taper sur des "sales gosses" ou bien des "footballeurs trop payer, égoïstes". 

Je l'assume, je l'avoue, je n'ai pas imaginé une seule seconde que l'équipe de France se qualifierai pour le mondial. Et ça, dès le tirage des qualifications, quand j'ai su que la France passerai forcément par les barrages. Et encore moins après le match de vendredi. Ce soir, les Bleus de France m'ont fait "taire", si l'on veut. Pour combien de temps ? Pas longtemps je le crains. 

Je reviendrai seulement en quelques mots sur les "supporters" des Bleus. Partout germe cette idée que le journaliste est méchant, enterre les Bleus, ne les soutient pas. Seulement, faut-il rappeler à l'opinion qu'il a fallut attendre cette soirée, ce match, pour voir un Stade de France plein, mettre une relative "ambiance", voir des supporters parler et soutenir une équipe parce que c'est en vague ? Arrêtons l'hypocrisie.

Je terminerai sur un mot, qui convient bien aux sois disant optimistes, et qui peut être adressé aux pessimistes : profitons.

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