La France était trop forte

Le Stade de France accueillait un match de gala entre la France et les Pays-Bas. La France voulait confirmer son embelli de novembre après sa victoire contre l'Ukraine face à des Pays-Bas invaincu depuis aout 2012.

Pays-Bas : toujours les mêmes défauts

Pour ce match, Van Gaal devait se priver de son meilleur joueur à l'heure actuelle, à savoir Arjen Robben. Mais aussi de Van der Vaart (maladie), Lens (suspendu) ou encore De Jong (non-sélectionné). Il pouvait cependant aligné la défense qui devrait être celle du mondial : Van der Wiel – Vlaar, Martins Indi – Blind. Au milieu de terrain, la récupération du ballon était confiée au jeune Jordy Clasie, très bon avec Feyenoord qui avait l'occasion de montrer qu'il avait le niveau pour le mondial. Il était associé à Strootman et Sneijder, lui aussi devait montrer au sélectionneur les biens fait de son récent retour dans le groupe. L'attaque était composée d'un trio inédit : les deux petits nouveaux Promes et Boetius associés à Robin Van Persie.

25 minutes. Le temps que les Pays-Bas ont dominé le match. Si dominé veut dire conserver le ballon et le récupérer assez haut. En therme d'occasions, la France était devant. La défense néerlandaise exposait au grand jour ses lacunes. Toutes les balles en profondeurs dans le dos des défenseurs créaient une occasion dangereuse sur le but de Cillessen. Le but de Benzema vient notamment d'une de ces phases de jeu. Encore une fois, la charnière se révélait trop lente, trop naïve et peu fort sur l'homme. 

Peu après l'ouverture du score, Strootman était contraint de céder sa place, sur blessure, à Shaars. Comme face au Japon, une fois un élément du milieu de terrain sorti, les Pays-Bas ont souffert. N'arrivant plus à récupérer le ballon et Sneijder ayant perdu toute son influence d'organisateur, le second but français arrivait sur une nouvelle erreur défensive.

A la mi-temps, le match était mal embarqué (2-0). Difficile à analyser la seconde mi-temps, où les français ont semblé gérer le match tandis que les Bataves n'avaient pas vraiment envie d'aller chercher la gagne. En témoigne le peu d'entrain d'un Van Persie déjà pas en forme avec Manchester United et qui ne voulait pas se « cramer » pour la suite. Après tout, ce n'est qu'un amical. Seule chose positive pour les Oranje : Depay. Son entrée à un peu réveillé un match qui sombrait dans l'ennui. Mais il était bien seul.

Les quatre néophytes qui ont disputé la rencontre n'ont pas forcément été à leur aise. Si Promes à semblé bien commencer la rencontre, il s'est vite éteint. Boetius n'a jamais sembler être réellement présent. Klaasssen, qui a remplacé un bon Sneijder pendant 20 min, n'a pas influencé le jeu. Difficile de lui en vouloir vu l'avancée de la rencontre. Rekik, rentré très tôt en seconde mi-temps n'a pu eu grand chose à faire et mérite à être revu dans les matchs de préparation pour la coupe du monde.

Ce match, à défaut d'être important, a surtout permis à Van Gaal de confirmer ce qui n'allait pas : la défense. Le secteur défensif, comme je le soulignais dans mon compte rendu sur les Pays-Bas, est catastrophique pour une sélection qui prétend être un favoris pour le mondial. Mais ce n'est pas tout, il y aussi un problème de banc. Si Depay semble être à la hauteur pour pouvoir remplacer Robben ou Lens, ce n'est pas le cas de Clasie ou de Shaars au milieux de terrain. Comme le reconnaissait Van Gaal en conférence de presse d'après match, il y a du travail.

La France continu sur sa dynamique à défaut de convaincre

Du côté français, ce match était l'occasion de voir ce que valait Griezmann au niveau international. Très peu en vu, il a néanmoins réalisé une première sélection encourageante. Ce match a aussi permis de tester une charnière centrale Mangala-Varane. Si elle n'a pas eu beaucoup de situations à gérer, les rares existantes l'ont plutôt bien été. Mangala ayant très bien muselé Van Persie.

La France peut se réjouir d'avoir remporté ce match face à des Pays-Bas invaincus depuis 17 match. Mais il faut aussi noter que rien n'est fait. Il y a encore du travail notamment sur la récupération et la conservation du ballon, secteur dans lequel, je trouve, les Pays-Bas ont été supérieurs. Certes de façon tout à fait stérile. Cependant, il faut noter que la France a très vite su appuyer là ou ça fait mal en analysant très bien les largesses défensives hollandaises et a été solide défensivement.